Ma copine MamanPoussinou a créé une nouvelle rubrique sur son blog : les témoignages de mamans à la maison.

J’ai voulu y participer, voici donc ma contribution que vous pouvez retrouver bien entendu sur son blog mamanpoussinou.fr :

 

Je m’apelle Didoune, j’ai 31 ans, mariée et un enfant, Didou, qui a 17 mois.

Je me suis occupée de Didou depuis sa naissance, et même avant car j’ai cessé de travailler alors que j’apprenais que j’étais enceinte (à seulement 1 mois de grossesse) .

Cet arrêt, je n’ai pas eu le choix : à cause de ma maladie, et pour le bien du bébé, il a fallu modifier mon traitement, et je n’étais plus du tout capable de travailler (et interdiction de conduire…). J’étais à mon compte, et sans pouvoir travailler, les charges coûtent vite très chères, j’ai donc fermé l’entreprise au bout de 3 mois.

Nous avons longtemps attendu cet enfant, cela faisait plus de 4 ans que l’on essayait d’avoir un bébé, donc, quand on m’a annoncé qu’il fallait que je fasse attention à moi et à mon bébé (surtout à cause des traitements), je ne me suis pas posée de question, et j’ai cessé de travailler.

Lorsque Didou est né, reprendre une activité, salariée ou non, n’était même pas envisageable pour une multitude de raisons, la principale étant que bébé avait un gros reflux, et qu’il ne supportait pas d’être allongé, je l’ai donc porté en écharpe plus de 12 h par jour. Comment penser à reprendre le travail alors que son petit va mal ?

Didou a grandit, son reflux s’est amélioré, et dans le même temps, nous avons déménagé (mon mari a changé d’employeur). Nous avons réussi à trouver plus ou moins un rythme de croisière.

Nos principales difficultés ont été de trouver nos repères dans cette nouvelle région, mais aussi de s’adapter à ce petit bonhomme qui change chaque jour.

A dire vrai, nous ne nous étions pas préparé à être parents, et n’avions pas imaginé tout ce que cela impliquait. Oui, nous savions que notre vie allait changer, qu’il allait falloir composer à 3, lui apprendre toutes les choses de la vie, mais nous ne nous rendions pas compte du véritable boulversement qu’est l’arrivée d’un bébé dans un foyer.

Etre maman au foyer, je l’ai choisi, parce que c’était une évidence pour moi de ne pas laisser mon petit alors qu’il était si mal, et plus grand, lui qui me réclamait sans cesse, comment aurai-je pu le confier à quelqu’un ?

Je ne me sens pas l’âme d’une femme/maman au foyer, car mauvaise maitresse de maison (je n’aime pas faire le ménage mais aime que ma maison soit propre et rangée, j’aime manger et faire la cuisine, mais pas tous les jours…), et car je ne suis pas la maman patiente et attentionnée que mon Didou devrait avoir.

Pourtant, j’essaye de faire au mieux pour ce petit bonhomme, j’apprend tous les jours grâce à lui. Je ne regrette vraiment pas les quelques mois passés à m’occuper de mon Didou, je l’ai vu grandir, progresser, je l’ai consolé, j’ai appris la langue des signes… Il m’a fait grandir aussi, et m’a permis d’apprendre la patience.

La maison, j’essaye de la gérer au maximum : les courses, le ménage, le linge, la cuisine, le jardin, et tout ce qu’implique une maison. Cependant, et ça aussi, mon petit garçon me le fait remarquer parfois, qu’est-ce qui est le plus important ? Passer du temps à briquer sa maison ou jouer au ballon avec son petit dans le jardin ?

J’ai donc trouvé des astuces pour passer moins de temps aux tâches de la maison, et m’occuper un peu plus de Didou (courses en ligne, préparation des repas sur plusieurs jours, jardinage avec lui…)

Mon mari m’aide beaucoup, le soir notamment lorsqu’il rentre du travail. Il prend le relais auprès de Didou, cela leur permet de passer du temps ensemble, et moi, cela me permet de faire ce que je ne peux pas faire avec le petit, ou bien de me reposer

Les 3 premiers mois de vie de Didou, je n’osais pas sortir, mon petit hurlait tellement et sans arrêt que j’avais très peur du regard des autres. A ce moment là, mes seules “sorties” étaient sur Internet.

Aujourd’hui, les choses sont bien différentes : nous allons au parc, nous promener en centre-ville, nous allons à la piscine, aux rencontres parents-enfants, nous faisons des goûters avec d’autres enfants/mamans.

La vie sociale tourne autour d’autres mamans et enfants, c’est certain, mais cela nous permet quand même d’avoir une vie sociale !

Pour certaines personnes de mon entourage, rester à la maison pour m’occuper du petit est tout naturel, et j’ai beaucoup de chances de pouvoir le faire. Pour d’autres, en revanche, ils ont plus de mal à comprendre car ma vie est centrée sur mon fils, et mes relations se bornent aux autres mamans.

Que les gens comprennent ou non, peu m’importe finalement. Je ne cherche pas à convaincre, j’explique simplement pourquoi et comment je suis arrivée là.

Je vis au rythme de mon Didou, je respecte un maximum son sommeil, organise ma journée en fonction de lui, de la météo et de nos envies. Quand je vois qu’il est plein d’énergie, nous organisons une sortie au parc ou dans le jardin pour qu’il se “décharge” un peu.

Au contraire, lorsqu’il semble calme, nous passons plutôt du temps sur des puzzles, à faire des dessins ou des gommettes.

Jusqu’à maintenant, notre relation était, et est encore, très fusionnelle. Malgré tout, je le sens prêt et je le suis aussi, pour qu’il commence à prendre un peu son envol. Cela va passer par une garde chez une assistante maternelle, pendant 1 journée par semaine ou deux demi-journée par semaine.

Je sens que j’en ai besoin, et lui aussi. Parfois, à être trop ensemble, on ne se supporte plus, que ce soit dans un sens ou dans l’autre. C’est donc important qu’il commence à être gardé par quelqu’un d’autre, pour que l’on “respire” un peu l’un et l’autre.

En parrallèle, et parce que financièrement cela devient nécessaire, je commence à chercher du travail, un travail qui pourrait me plaire suffisament pour que je ne culpabilise pas de “laisser” mon bébé…

Je pense reprendre le travail d’ici la fin de l’année, Didou aura le temps de s’habituer à sa nounou, et moi de voir qu’il y est bien.

Cette expérience de maman au foyer a été formidable, j’ai tellement appris de ce petit bout d’homme.. J’espère, si j’ai la chance de pouvoir avoir d’autres enfants, pouvoir refaire ce parcours, celui d’élever mon enfant à la maison, de le voir progresser, grandir et s’épanouir…

Merci de m’avoir lu jusqu’au bout, c’était un long récit..

Si vous souhaitez suivre nos aventures, mieux nous connaître, venez visiter notre blog sur http://blog.malieboo.com

A très bientôt j’espère !