Hier après-midi, j’avais rendez-vous avec mon médecin généraliste pour faire un point concernant mes allergies, et mon traitement.

Il me faut vous préciser que nous avons eu beaucoup de mal à trouver un médecin généraliste en arrivant dans notre région car tous refusaient de prendre de nouveaux patients clients.

J’ai vu 4 médecins différents, l’un avec qui il m’aurait été impossible de m’entendre, un second complètement fou (une anecdote que je vous raconterai peut-être un jour), un troisième qui m’a facturé 40€ la consultation d’un quart d’heure, et enfin ce quatrième qui nous a semblé moins pire que les trois premiers.

Il a accepté de nous suivre, Papa Didou, Didou et moi. J’imagine qu’il espérait ne pas trop nous voir..

Bref, hier après-midi, il me fallait le voir. Après lui avoir énoncé les médicaments que je prends, le nouveau traitement mis en place, et mes résultats d’analyses, il me parle de cette « drôle » de maladie qu’est le syndrome des jambes sans repos.

D’après lui, mes traitements me fatiguent beaucoup, me « gazent » et n’aident en rien pour ma maladie. Et oui, est-ce une maladie somatique, uniquement due aux angoisses et au stress, cette maladie « fantôme » ne peut se soigner ni même s’améliorer avec des médicaments.

Il m’a donc conseillé d’arrêter mon traitement dans son ensemble car ça ne pouvait pas être pire qu’aujourd’hui.. J’en avais les larmes aux yeux, mais je me suis refusée à pleurer devant lui !

Il n’a pas connu le début de ma maladie, cette période où je n’étais pas traitée, il n’a pas non plus connu la période de ma grossesse où j’ai dû, pour le bien du bébé, arrêter le plus gros de mon traitement pour ne prendre qu’un seul médicament et où nous avons vécu un enfer.. Il ne connait pas non plus les périodes de crises où le soir et la nuit est notre ennemie, où notre corps ne nous répond plus.. Il ne connait pas tout ça, et il se permet de m’affirmer que je n’irai pas plus mal sans ces médicaments.

J’avoue être en colère, en colère contre ce médecin, mais aussi contre la médecine car trop souvent, j’ai entendu que cette maladie n’était que le fruit de notre imagination, que l’on inventait nos symptômes, que nous étions dépressifs… Tous les malades atteints de ce syndrome ont été confronté à cette incompréhension. On se retrouve comme perdu au milieu de l’océan, sans espoir de retrouver un jour la terre ferme.

Je commence à digérer tout cela, et je sais que demain ça ira encore mieux. Cependant, ça n’empêche pas que l’on se sent totalement impuissant face à ce genre de réaction.

Comment faire, comment réagir ?