Après mon expérience d’hier, et celles que j’ai eu avec la médecine par le passé, j’ai eu envie de vous raconter une histoire..

Faire médecine, cela veut dire : une paire d’années d’études, beaucoup de choses à apprendre (la théorie), une vie très remplie une fois le diplôme obtenu..

Tout le monde a eu à faire un jour à un médecin, généraliste ou spécialiste, et tout le monde a connu ou entendu des anecdotes un peu farfelues où des médecins nous prenaient pour des machines…

Voilà le thème de mon histoire.. La médecine d’aujourd’hui, pour certains médecins (il ne faut pas que je généralise, même si j’en ai très envie !), cela veut dire que nous sommes des clients et non plus des patients.

Ils règlent « la mécanique » de notre corps, quand ils le peuvent, nous font faire des examens, font des diagnostics, et nous donnent quelques pilules « miracles » pour nous soulager. Ils en oublient bien souvent que nous sommes humains, que nous ressentons les choses, que nous les vivons !

 

Je compare aujourd’hui la médecine avec le travail de Papa Didou (d’où mon titre de « la médecine binaire »).

Papa Didou travail dans l ‘informatique, et son travail consiste, entre autres missions et pour schématiser, à faire en sorte que l’ensemble de ses machines fonctionnent correctement.

Lorsqu’un serveur lui dit qu’ »il a mal » ici ou là, cela ressemble bien à notre comportement finalement : nous allons voir le médecin pour lui dire que nous avons mal ici…

 

Papa Didou, parce qu’il aime son travail, parce que c’est important pour lui que l’ensemble de ses machines fonctionnent bien, (et aussi parce qu’il y a pas mal d’argent en jeu), s’occupe bien de ses serveurs, et dès qu’une alerte sonne pour lui indiquer qu’un de ces serveurs ne fonctionne pas normalement, « qu’il souffre », Papa Didou s’empresse de diagnostiquer et de le soigner réparer.

Parfois, le diagnostic est long à poser, plusieurs facteurs interviennent et font « souffrir » la machine, il faut parfois poser des rustines en attendant de trouver mieux, essayer de reproduire les comportements anormaux, passer du temps à explorer « ses entrailles », pour finir par trouver Le traitement à administrer pour qu’elle retrouve un comportement normal.

 

Il arrive aussi qu’un serveur ne réponde plus, tous les indicateurs sont dans le rouge, et les utilisateurs paniquent un peu.. (voyez la comparaison : une attaque cardiaque, les fréquences cardiaques sont mauvaises, la famille a peur..)

Papa Didou intervient dans les plus brefs délais, le diagnostic doit être le plus court et précis possible, et l’intervention efficace. Il doit aussi rassurer les utilisateurs (la famille ?), gérer leur stress en même temps que le sien, l’adrénaline l’aide à maîtriser la situation. Le serveur repars, les indicateurs reviennent peu à peu au vert, et tout le monde respire à nouveau.

 

Vous l’aurez compris, Papa Didou, en plus de s’occuper de « la mécanique » de ses serveurs, il gère aussi l’humain qui s’en sert : son patron, ses collègues, les clients.. Un serveur qui ne fonctionne pas correctement, cela impacte beaucoup de monde.. Un serveur qui donne une alerte (j’ai mal ici !), et Papa Didou s’en occupe, le soigne, le bichonne..

Finalement, « la médecine est binaire », tout comme l’informatique… Chéri, pourquoi n’as-tu pas fait médecine ?? ;)

 

La conclusion de cette histoire un peu loufoque, c’est l’anecdote, encore une fois, d’un neurologue peu causant, qui baille pendant la consultation, et qui finit l’examen et l’entretien en me disant « le pneumologue qui vous suit connait cette maladie par coeur, continuez à le voir ! »

Une maladie neurologique qui n’intéresse pas un neurologue, chef de service, alors que le traitement, selon ses propres termes, que m’a donné le pneumologue n’est pas des plus communs et qu’il ne connait pas les effets bénéfiques ou non, ni même si sur du long terme, ce traitement est adéquat.. Comment ne peut-il pas être curieux de savoir si ce traitement peut aider d’autres personnes ?

A moins qu’il ne renvoie tous ses patients atteints de SJSR vers le pneumologue en question ?

J’avoue être rentrée hier de mon rendez-vous totalement dépitée, dégoûtée de la médecine, et cela renforce mon idée que les médecins ne sont plus que des mécaniciens, et que soit les mécaniciens, informaticiens et autres sont trop mal payés, soit les médecins le sont trop.. En tout cas, ces derniers oublient trop souvent qu’ils ont à faire à des humains, que leurs actes ont des répercussions parfois désastreuses (et parfois miraculeuses..) sur nous.

Quel avenir pour notre médecine ? En France, les études de médecines sont longues, très longues, pour décrypter le corps humain, et tous les virus, infections, maladies qui peuvent le toucher, mais pendant ces études, parle-t-on de l’homme et de ses ressentis ?

Et vous, avez-vous trouvé un « bon médecin », quelqu’un en qui vous avez toute confiance ?

Moi, j’ai perdu la foi..